Organisme de Bassins Versants de la Haute-Côte-Nord
La présence d’alevins et de tacons de saumon atlantique a été documentée dans la rivière Petits Escoumins en 1978 ainsi qu’en 1983 par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Trente ans plus tard, l’Organisme des Bassins Versants de la Haute-Côte-Nord (OBVHCN) a réalisé des pêches scientifiques pour déterminer entre autre, si l’espèce s’y reproduit toujours et, aussi pour vérifier la diversité des espèces piscicoles qui fréquentent ce cours d’eau.
Équipe au travail![]() © OBVHCN |
![]() |
En août dernier, le personnel de l’OBVHCN a réalisé des pêches électriques sur treize (13) stations, dont six (6) se situaient dans l’aire d’étude des derniers inventaires et sept (7) en amont de celle-ci. Lors de ces pêches, 32 saumons juvéniles appartenant à au moins 2 classes d’âge ont été capturés. De plus, l’aire de distribution du saumon dans le bassin versant a été significativement augmentée en comparaison avec les précédents inventaires. Nous avons répertorié et cartographié quatre obstacles infranchissables qui délimitent l’aire de répartition du saumon atlantique. Il apparaît clair que ce cours d’eau est réellement une rivière à saumon. Les résultats serviront à élaborer les bases d’un plan de protection du saumon à l’échelle du bassin versant.
Parmi les autres découvertes dignes d’intérêt, mentionnons la présence d’anguilles d’Amérique dans toutes les stations visitées. Cette espèce qui se reproduit dans la mer des Sargasses[1] et grandit dans nos lacs peut franchir des chutes impressionnantes. Nous avons d’ailleurs observé une anguille en amont d’une chute de 20 m de hauteur!
![]() |
|
![]() |
Chute branche de l'est![]() © OBVHCN |
Autre résultat intéressant, nous avons découvert la présence de poissons fourrages peu communs en Haute-Côte-Nord (méné à museau noir, méné ventre citron, umbre de vase). Il pourrait même s’agir de la première mention du méné à museau noir, au nord du Saguenay. En tout, douze espèces ont été inventoriées, ce qui en fait un cours d’eau vraiment intéressant. Trois de ces espèces sont des espèces économiquement intéressantes, ce qui ajoute beaucoup d’intérêt à notre démarche.
En terminant, nous soulignons la contribution financière de la Fondation pour la Conservation du Saumon Atlantique (FCSA), de même que celle de M. Bernard Angers de l’Université de Montréal et de bénévoles pour le travail de terrain.
L’équipe
Yves Demers; dir. général
Nicolas Ferron; Coordonnateur du PDE
Jean Martin Chamberland; Chargé de projet