Comité ZIP Côte-Nord du Golfe
Aurore Pérot, directrice générale
L’Office Canada-Terre-Neuve-Labrador des Hydrocarbures extracôtiers (OCTLHE) amorçait, à la fin octobre 2012, une série de 3 consultations publiques au Québec afin de mettre à jour l’Évaluation Environnementale Stratégique qui cible la portion terre-neuvienne du Golfe.
Quand on parle de consultation, peut-être que le terme Porte ouverte serait plus approprié. Dans la salle, des posters bilingues exposaient très brièvement l’EES 2005-2007. Pour répondre aux questions des citoyens, les personnes ressources, à 80 % anglophones unilingues, étaient à la disposition du public dans un coin de la salle. Forts des échos provenant des Îles-de-La-Madeleine où une « consultation » similaire avait eu lieu, la salle s’est vite organisée pour que des chaises soient installées face à l’OCTLHE et que les 35 personnes présentes puissent prendre la parole afin d’émettre leurs préoccupations et leurs commentaires. Aux Îles-de-la-Madeleine, plus de 300 personnes étaient présentes et en Gaspésie, ce sont 70 personnes qui avaient fait le déplacement.
La plus grosse critique qui ressortit de ces rencontres, fut sans conteste le processus de consultation en tant que tel, bancal sur bien des points. Tout d’abord l’événement fut, d’une part très peu publicisé et les délais alloués à la population entre l’annonce et la rencontre ne permettaient certainement pas de prendre connaissance du document de plus de 350 pages uniquement disponible en anglais.
D’un point de vue environnemental, beaucoup d’interrogations ont été soulevées concernant les risques inhérents à ce type d’activité. Un déversement serait effectivement fort susceptible d’outrepasser les limites de l’étude de l’EES puisque le golfe est un écosystème où il est difficile d’appliquer des limites administratives. Une véritable commission d’examen fédérale devrait être mise en place afin d’inclure toutes les provinces du golfe touchées par ce type d’activité. Suite à cette rencontre, le public a jusque décembre pour déposer ses commentaires auprès de l’OCTLHE qui devra déposer alors le rapport final de l’EES au printemps prochain.